Le 6 juin 1944, les Alliés débarquèrent sur nos côtes Normandes, pour libérer la France, occupée depuis l’été 1940 par l’Allemagne Nazie. Après des semaines de combats intensifs, Avranches est libérée les 30 et 31 juillet 1944 par l’armée de Patton, qui poursuit sa route, vers Paris.

La Voie de la Liberté

Le long de nos routes, depuis Villedieu-les-Poêles vers Saint-Malo, des bornes décorées d’une flamme sortant des eaux font maintenant parties du décor. Elles symbolisent la « Voie de la Liberté », route empruntée par la IIIe armée Américaine du Général Patton.

Un char Sherman en plein centre-ville

Le Général Patton est le libérateur de la ville d’Avranches, et une place portant son nom commémore ce qu’on appelle la « Percée d’Avranches ». Nœud stratégique de la bataille de Normandie, Avranches ouvrait ainsi la voie vers la Bretagne et vers Paris. Largement bombardée durant l’été 1944 par les Alliés, la ville est aujourd’hui un bel exemple de la reconstruction, avec ses maisons années 1950, empruntant de belles références au bâti médiéval.

Un pont vers la victoire

En descendant vers la Bretagne,nous passons par Pontaubault, et ses deux ponts. L’un, en acier que l’on voitde loin, bombardé en juillet 1944, permettait le passage des lignesferroviaires depuis le XIXe siècle.

Mais c’est le pont le plus discret qui changea, dit-on par ici, l’issue de la guerre. Ce pont de pierre, construit sur la Sélune, a été visé par les bombardements 56 fois, mais n’est jamais tombé. En 72h, il aura permis à 7 divisions de l’armée de Patton de poursuivre leur chemin vers la libération de la France.

Le Mont-Saint-Michel, libération d’un symbole

Depuis peu, une nouvelle borne est apparue au Mont-Saint-Michel. Symbolique avant tout, elle n’est pas numérotée comme les autres, la Merveille n’était pas sur la Voie de la Liberté. Devenu un lieu touristique pour les soldats allemands, il n’était déjà plus occupé à l’arrivée des Alliés, le 31 juillet 1944. Il n’en reste pas moins un symbole de la Liberté.

La Libération du Mortainais

Depuis Pontaubault, et en suivant le cours de la Sélune, nous arrivons vers deux villes, symboles elles-aussi de la bataille de Normandie dans la baie du Mont Saint-Michel.

Saint-Hilaire-du-Harcouët, ville martyre

Détruite à près de 80%, Saint-Hilaire-du-Harcouët était considérée par les Alliés comme un carrefour sur la route Caen-Rennes pouvant être utilisé par l’armée allemande. La ville sera donc massivement bombardée durant la première quinzaine de juin 1944. Dès la sortie de la guerre, la reconstruction s’amorce. Et le 10 juin 1945 ; le Général de Gaulle inaugure la première maison reconstruite de Saint-Hilaire-du-Harcouët, boulevard Victor Hugo.

Mortain et la côte 314

En poursuivant notre route à l’Est, nous arrivons à Mortain-Bocage. Lors de la bataille de Normandie, les hauteurs de la ville portent leur nom militaire de côte 314. Du 6 au 12 août 1944, Alliés et Allemands s’affrontent dans ce qu’on appelle « La Contre-Attaque de Mortain ». En mémoire de ses combats, aujourd’hui se dresse un monument sur les hauteurs de Mortain-Bocage, à proximité de la Petite Chapelle Saint-Michel.

Cote 314 - Mortainais

D’un cimetière à un autre

Nous comptons sur notre territoire deux cimetières militaires accueillant les dépouilles des soldats tombés durant la bataille de Normandie. Un cimetière américain, à Montjoie-Saint-Martin, près de Saint-James, et un ossuaire allemand, à Huisnes-sur-Mer, face au Mont-Saint-Michel.

Le Cimetière Militaire Américain de Bretagne

A la frontière bretonne, dans un cimetière inauguré le 20 juillet 1956, reposent les dépouilles de 4 410 soldats qui ont trouvé la mort après la libération de Saint-Lô. Installé sur un montjoie, le lieu a été choisi par les Etats-Unis grâce à sa vue sur le Mont Saint-Michel, et sa proximité des lieux de la Percée, et de la Contre-Attaque.

L’Ossuaire Militaire Allemand

Le mausolée du Mont d’Huisnes est le seul mausolée allemand en France. Inauguré le 14 septembre 1963, il recueille les dépouilles de 11 956 morts, hommes, femmes et enfants allemands, tombés lors de la Seconde Guerre Mondiale dans l’Ouest de la France et les Îles Anglo-Normandes.

Suivrez-vous les traces du Général Patton en baie du Mont Saint-Michel ?